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Ban Ki-moon remercie la Suisse pour le soutien au Palais des Nations

Ban Ki-moon a planté un arbre de la paix dans le parc de l'ONU. UN Photo/Rick Bajornas

De passage en Suisse lors de sa tournée d’adieu, le secrétaire général des Nations unies sur le départ a remercié les autorités helvétiques pour leur soutien financier «très généreux» à la rénovation du complexe historique du Palais des Nations.

«J’ai fait plus de 40 visites en Suisse en tant que secrétaire général. Le Palais des Nations est ma deuxième maison», a dit Ban Ki-moon à la presse lundi à Genève. «Je remercie la Suisse pour son soutien généreux à notre ‘Strategic Heritage Plan’, qui assure le maintien de ces locaux pour les générations futures», a ajouté le Coréen de 72 ans, qui achève en décembre ses dix ans (deux mandats) à la tête de l’organisation.

Au fil des huit prochaines années, le quartier général des Nations unies à Genève, édifié dans les années 1930, sera rénové pour un coût total de plus de 800 millions de francs, financé pour moitié par des prêts sans intérêts du gouvernement fédéral et du canton de Genève. 

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Mardi, le secrétaire général s’est rendu à Berne, pour y rencontrer Johann Schneider-Ammann, ministre de l’économie, qui occupe également cette année la présidence tournante de la Confédération suisse, ainsi que les présidents des deux chambres du parlement. Johann Schneider-Ammann a remercié Ban Ki-moon pour ses «dix ans de services dévoués» à la tête de l’ONU et a souligné l’engagement de la Suisse auprès de l’organisation et les efforts pour continuer à consolider la position de la Genève internationale comme centre de la gouvernance mondiale.

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A la conférence de presse de lundi, Ban Ki-moon a évoqué certains des «feux qui brûlent encore», comme le Yémen et la Syrie, où «les mots ne suffisent pas à exprimer notre indignation face au carnage et à la brutalité».

Il a également fait l’éloge des Objectifs 2030 pour le développement durable et de l’accord climatique de Paris, qui montre que «les dirigeants peuvent empoigner les sujets sensibles ensemble», et qui pourrait entrer en vigueur d’ici un mois.

A Genève, le Coréen a encore assisté à l’ouverture du comité exécutif du Haut-commissariat pour les réfugiés et rencontré des officiels du Forum économique mondial, du Comité international de la Croix-Rouge et de la ville et du canton de Genève.

La grogne du personnel

Ban Ki-moon a aussi rencontré le personnel des Nations unies, dont de nombreux membres sont mécontents de leurs conditions de travail. Une représentante du ConseilLien externe du personnel a parlé des craintes de suppressions d’emplois après l’introduction d’un logiciel coûteux conçu pour relier les employés de l’ONU dispersés autour du globe et d’un nouveau plan d’efficacité visant à rationaliser les services administratifs.

Les employés sont également mécontents de certains aspects du plan de rénovation du Palais des Nations, comme la création de bureaux en «open space», avec des espaces partagés, qui signifieront par exemple huit places pour dix personnes à temps partiel.

«Ceci est censé être sa grande tournée d’adieu et il veut en faire une opération positive de relations publiques, mais il doit aussi rendre des comptes, déclare à swissinfo.ch Ian Richards, secrétaire du Conseil du personnel. Vous trouverez difficilement ici un membre du personnel qui va le regretter. Ce n’est pas comme son prédécesseur Kofi Annan».

Un arbre pour un monde sans atome

Plus tôt dans la journée, Ban Ki-moon a planté dans le Parc de l’Ariana une souche de gingko biloba provenant d’un arbre qui a survécu à la bombe d’Hiroshima le 6 août 1945. Un symbole pour en appeler une fois de plus à un monde sans armes nucléaires, un objectif qui devrait être selon lui «une priorité urgente» des Etats.

La Conférence sur le désarmement, basée à Genève, est pratiquement bloquée depuis plus de 20 ans, les puissances nucléaires boycottant les discussions multilatérales.

Et lundi matin, Ban Ki-moon avait accompli un autre acte symbolique, en allumant lui-même le fameux jet d’eau de Genève.

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