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Violences au Nicaragua: l’ONU veut la fin des groupes armés

Les violences se poursuivent au Nicaragua, même si elles sont moins liées à la police (archives). KEYSTONE/EPA EFE/JORGE TORRES sda-ats

(Keystone-ATS) L’ONU appelle le gouvernement nicaraguayen à démanteler les “éléments armés” qui continuent à réprimer des opposants. Alors les violences des derniers mois ont fait environ 250 victimes, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a pu se rendre dans ce pays.

La répression depuis le début des manifestations contre le président Daniel Ortega il y a plus de deux mois montre la détérioration “systématique des droits de l’homme” dans ce pays, a affirmé jeudi à Genève le Haut commissaire Zeid Raad al-Hussein. Ceux qui ont “incité ou autorisé” des “éléments armés à oeuvrer” doivent aussi être considérés comme responsables, a-t-il ajouté.

Certains de ses collaborateurs se sont rendus du 26 juin à mardi dernier pour évaluer la situation et soutenir la Commission nationale de vérification et de sécurité. S’il a remercié le gouvernement nicaraguayien pour cette invitation, M. Zeid souhaite que celui-ci décide d'”étapes réelles pour reconnaître la gravité” des crimes perpétrés, honore ses obligations et garantisse les libertés fondamentales et des investigations indépendantes.

Détentions arbitraires et disparitions

Le Haut commissaire avait récemment estimé que les violences “pourraient bien mériter” une Commission d’enquête internationale. Outre les civils, 12 policiers ont été tués, selon le gouvernement. Des milliers de personnes ont été blessées et plus de 700 personnes ont été victimes de détentions arbitraires, selon des sources convergentes. Certaines auraient subi des mauvais traitements. Des disparitions ont aussi été observées.

Selon M. Zeid, le recours excessif à la police au début de la crise a diminué avec le retrait de policiers. Mais les “éléments armés pro-gouvernementaux” ont continué à étendre les violences. Des signaux “alarmants” laissent penser à une répression et des intimidations ciblées. Des soutiens du gouvernement auraient aussi été victimes de violences.

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