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Vincent Kriechmayr prive Feuz d’une 3e victoire à Wengen

(Keystone-ATS) Beat Feuz n’a pas réussi à égaler Franz Klammer en remportant une 3e fois le Lauberhorn. Le Bernois, grand favori, a été battu de 0”14 par l’Autrichien Vincent Kriechmayr.

Il n’aura manqué que 14 centièmes au super talent de Schangnau pour rejoindre le maître autrichien de la vitesse dans un décor de carte postale. 14 centièmes sur près de 2’30 de course! Vainqueur l’an dernier et en 2012, Feuz n’a cette fois-ci pas réussi la course parfaite. Moins efficace avant Hundschopf qu’Aksel Lund Svindal par exemple, le champion du monde de la spécialité n’a pas négocié le Kernen-S de la meilleure des manières. A égalité juste avant le Carrousel, Feuz a concédé quelques poussières de secondes sur les derniers mètres de course à Vincent Kriechmayr. S’il n’avait pas commis ces erreurs, Feuz se serait imposé sans le moindre problème.

“Kriechmayr est un super descendeur, a expliqué le Bernois au micro de la RTS. Je suis assez satisfait de ma manche, mais j’ai fait des fautes à la Minschkante et au Kernen-S. J’ai senti un manque de grip sur les passages injectés d’eau.” Le seul à passer devant le détenteur du globe de la discipline s’appelle donc Vincent Kriechmayr. Le plus rapide la veille lors de la descente du combiné, l’athlète de Gramastetten a confirmé sur la vraie descente du Lauberhorn. Il a simplement rendu une copie plus propre que le Bernois pour signer sa quatrième victoire en Coupe du monde, la deuxième dans la discipline. Le podium est complété par le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde.

Les Suisses s’en sont plutôt bien sortis. Un petit peu décevant lors du combiné, car très bon sur le premier entraînement, Mauro Caviezel s’est bien repris en obtenant une belle 7e place. Deux rangs plus loin, on retrouve le Zurichois Gilles Roulin qui entre dans le top 10 pour la deuxième fois de sa carrière après sa 4e place à Val Gardena en 2017. “Je suis très content, analyse-t-il. C’est un sacré soulagement, car ce n’était pas facile lors des dernières courses. Il faut savoir faire preuve de patience. Au départ, j’étais monstre nerveux. J’ai poussé comme un fou et j’ai laissé aller les skis. J’ai senti que c’était pas mal.”

Bien qu’il ait certainement préféré terminer plus haut, Carlo Janka a décroché une bonne 16e place. Le Grison a été plutôt à l’aise dans les parties techniques. 8e après deux minutes de course, “Iceman” n’a sans doute pas eu le physique pour rivaliser avec les meilleurs sur le bas du parcours. Il a été bouté du top 15 par Niels Hintermann, le vainqueur surprise du combiné voici deux ans.

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