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Une lettre retrouvée par les enquêteurs de la fusillade d’Utrecht

Le parquet d'Utrecht a retrouvé une lettre qui accrédite la thèse de l'attaque terroriste. KEYSTONE/AP/PETER DEJONG sda-ats

(Keystone-ATS) La piste terroriste est considérée “sérieusement” au lendemain des fusillades survenues à Utrecht aux Pays-Bas, ont annoncé mardi les enquêteurs. Ils se basent notamment sur une lettre retrouvée dans la voiture du principal suspect.

Dans un communiqué commun, le parquet et la police locale ont précisé n’avoir à ce stade établi “aucun lien” préalable entre ce suspect d’origine turque et les victimes de la tuerie du tramway. L’attaque a fait trois morts et sept blessés lundi matin. La police et le ministère public poursuivent leurs investigations.

Le suspect a été arrêté lundi à l’issue d’une chasse à l’homme de huit heures. Une arme à feu a été saisie lors de son interpellation. Lundi, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte avait affirmé qu’on ne pouvait “exclure” d’autres pistes que la motivation terroriste, notamment celle d’une dispute familiale.

Autres motifs pas exclus

“Les autres motifs ne sont pas exclus, ils sont aussi l’objet d’investigations”, ont renchéri mardi le parquet et la police. Outre le suspect principal, deux autres hommes âgés de 23 et 27 ans étaient encore en garde à vue mardi. Aucune précision n’a été donnée sur leur degré d’implication présumé.

Dès le début de matinée, des habitants de cette ville de quelque 350’000 habitants, la quatrième des Pays-Bas, ont commencé à déposer des fleurs sur les lieux du drame en hommage aux victimes. “Je suis ici pour rendre hommage aux victimes et soutenir leurs proches”, a dit à l’AFP Yvette Koetjeloozekoot, 29 ans, une habitante du quartier.

La tuerie a fait trois morts et sept blessés dont trois grièvement, selon un bilan actualisé. Les personnes décédées sont une femme de 19 ans et deux hommes de 28 et 49 ans, tous originaires de la province d’Utrecht.

Profil encore vague du suspect

Au lendemain du drame, les trams roulaient à nouveau après l’interruption du service, le temps que la police scientifique achève son travail sur la scène de crime, une place très fréquentée du centre-ville. Alors que les drapeaux étaient en berne sur de nombreux bâtiments du pays, Mark Rutte a présidé une réunion de cabinet sur la tuerie.

Lundi le niveau de menace terroriste avait été porté à cinq à Utrecht (son plus haut niveau), dans la foulée de l’attaque. Il avait été abaissé après l’interpellation de Gokmen Tanis.

Sur cet homme déjà connu de la justice néerlandaise, les informations restent maigres. Selon la radio-télévision publique néerlandaise NOS, Gokmen Tanis avait comparu il y a deux semaines en justice aux Pays-Bas dans une affaire de viol.

Certains membres de sa famille auraient des liens avec des groupes de musulmans radicaux, mais, a précisé NOS, Gokmen Tamis est également connu pour son comportement instable depuis la séparation d’avec sa femme il y a deux ans.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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