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Un millier de cyclistes manifestent contre l’E-Prix à Berne

Un millier de cyclistes ont manifesté jeudi en début de soirée contre la course de Formule E prévue dans la capitale fédérale. KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) Près d’un millier de cyclistes ont manifesté jeudi en début de soirée contre le Grand Prix de Formule E qui doit se tenir samedi à Berne. Ils ont emprunté le parcours sur lequel les bolides électriques vont se mesurer.

Sous les applaudissements d’habitants ou de passants derrière les barrières de sécurité déjà installées, ils ont voulu montrer comment ils perçoivent la mobilité moderne en ville: “inclusive, lente et économe en énergie”. Certains ont même retiré une partie des panneaux publicitaires que les organisateurs de la course avaient déjà placés.

La proximité de la course se ressent déjà dans les quartiers proches du parcours, en particulier par les restrictions de circulation. Les manifestants ont relativisé les bénéfices pour l’environnement d’une telle course pourtant autorisée par la majorité rose-verte à la tête de la capitale fédérale. Et d’évoquer les milliers de trajets de camions nécessaires à l’organisation de la course, sans compter les déplacements, en voiture, des spectateurs.

Des voix s’étaient déjà élevées contre l’organisation d’une telle course à Berne. Une pétition munie de 1700 signatures avait notamment été remise en novembre dernier au Conseil municipal pour protester contre la tenue de ce E-Prix.

Autorités favorables

Le conseiller municipal de la ville de Berne estime de son côté que le Swiss E-Prix est une belle occasion pour sa ville de se présenter au grand public. “Avec cette course automobile, nous souhaitons ouvrir le débat sur l’électromobilité en Suisse et la mobilité de nos jours en général”, se justifie l’élu démocrate-chrétien jeudi dans les colonnes de 24 Heures et de la Tribune de Genève.

L’association Swiss eMobility va montrer en marge de la course 70 véhicules électriques existants, signale Reto Nause. “Les organisateurs compensent au moins leurs émissions de CO2, ce qui n’est pas toujours le cas”, poursuit le conseiller municipal, qui ajoute que le Tour de France n’est pas neutre sur le plan climatique.

Déjà à Zurich

L’an dernier à Zurich, l’épreuve avait attiré plus de 150’000 spectateurs. Les autorités zurichoises avaient toutefois renoncé à une deuxième édition pour ne pas surcharger le calendrier des manifestations de la ville.

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