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Rencontre au sommet à Helsinki entre Trump et Poutine

Vladimir Poutine et Donald Trump s'étaient déjà rencontrés lors du sommet du G20 en 2017 à Hambourg (archives). KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI sda-ats

(Keystone-ATS) L’heure du face-à-face a enfin sonné. Les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine se retrouvent lundi à Helsinki pour un sommet extrêmement attendu. Leurs mots, mais aussi le moindre de leurs faits et gestes, seront scrutés à la loupe.

De la Syrie à la Crimée, nombre de diplomates et d’analystes redoutent que le versatile milliardaire américain ne fasse une série de concessions à l’homme fort du Kremlin. “C’est une bonne chose de se rencontrer. Je crois aux rencontres”, a déclaré sur CBS le président américain, tout en assurant avoir des “attentes limitées”.

Donald Trump est arrivé dimanche soir à Helsinki. Vladimir Poutine, qui est attendu en fin de matinée après avoir assisté à Moscou à la victoire de la France en Coupe du monde de football, est, lui, resté bouche cousue sur ses attentes, ses objectifs et sa stratégie.

“L’état des relations bilatérales est très mauvais”, a seulement concédé son conseiller Yuri Ushakov. “Nous devons commencer à les rétablir”.

La Syrie en bonne place

La Syrie figurera en bonne place dans les débats. Le président américain est impatient de prendre ses distances avec ce conflit et de retirer les troupes américaines présentes sur place. La Russie, à l’inverse, présent militairement sur place depuis 2015 en soutien au régime du président syrien Bachar al-Assad, entend plus que jamais y jouer les premiers rôles.

Les deux hommes ont rendez-vous en début d’après-midi au palais présidentiel. Au programme: un face-à-face avec leurs seuls interprètes, un déjeuner de travail avec leurs équipes et une conférence de presse commune.

Donald Trump a déjà rencontré Vladimir Poutine, mais le format de la rencontre fait du face-à-face d’Helsinki un rendez-vous à part.

Le sommet est la dernière étape d’un voyage d’une semaine en Europe au cours de laquelle le magnat de l’immobilier a tiré à boulets rouges sur ses alliés, Allemagne en tête, tout se tenant soigneusement à l’écart de toute critique à l’encontre du président russe.

Il entretient par ailleurs depuis plusieurs semaines l’ambiguïté sur la Crimée, refusant d’exclure explicitement la reconnaissance de son annexion par la Russie.

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