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Novak Djokovic revient de loin

(Keystone-ATS) Remporter Wimbledon sous les yeux de son fils Stefan était “l’une des plus grandes sources de motivation, si ce n’est la plus grande”, a expliqué Novak Djokovic après son quatrième sacre à Londres.

L’an dernier, vous quittiez le tournoi sur abandon en quarts de finale et cette année vous regagnez le trophée. Comment avez-vous vécu cette période ?

“C’était un long chemin. C’est la première fois que j’ai eu une aussi grave blessure. Mon coude (droit) m’a contraint d’arrêter la compétition pendant six mois. A mon retour en Australie, je souffrais toujours, donc l’opération était devenue inévitable. J’ai eu une très bonne convalescence mais je reconnais que j’ai précipité mon retour. C’était trop tôt pour être compétitif à Indian Wells et Miami. Il m’a fallu beaucoup de tournois pour retrouver la confiance et revenir à mon meilleur niveau. Mais je suis heureux que cela arrive à Wimbledon. Il n’y a pas de meilleur endroit pour un come-back !”

Lequel de vos quatre titres à Wimbledon est le plus mémorable ?

“Ils ont tous quelque chose de spécial. Si je devais en choisir un ou deux, je choisirai d’abord le premier en 2011 parce que je devenais en même temps no 1 mondial. En quelques jours, tous mes rêves étaient devenus réalité. Ce titre cette année est très spécial aussi parce que mon fils a pu assister à la cérémonie de remise du trophée.”

La paternité a-t-elle joué un rôle dans votre retour à votre meilleur niveau ?

“C’était l’une de mes plus grandes sources de motivation, si ce n’est la plus grande, à Wimbledon cette année. J’ai imaginé la scène… Je me suis vu plusieurs fois gagner le titre devant lui. Il ne m’avait jamais regardé jouer en tribunes. J’espérais que cela pourrait se faire à Wimbledon, parce qu’il est assez grand maintenant pour rester calme au moins une demi-heure… A Wimbledon, il y a des règles à respecter. En dessous de 5 ans, comme lui, vous ne pouvez pas être en tribunes. Mais l’organisation lui a permis d’assister à la cérémonie comme cela avait été le cas pour Roger (Federer) avec ses filles et ses fils. Le voir là, c’est un souvenir qui restera à jamais dans mon coeur.”

Vous retrouverez le top 10 lundi. Cela vous semblait possible en début d’année ?

“J’ai dû apprendre à être patient. En février, après l’opération je ne l’étais pas du tout. Tout le monde m’avait déconseillé de reprendre à Indian Wells puis Miami (en mars) je ne me voyais pas prendre encore un mois de repos. Je voulais rejouer, alors j’ai assumé mes responsabilités. C’était trop tôt et je n’étais pas à l’aise. J’en ai tiré des enseignements. Sincèrement, je ne m’attendais pas à être au top de ma forme à Wimbledon. Si vous m’aviez posé cette question après Roland-Garros, j’en aurais beaucoup douté. Mais en même temps, une partie de moi-même croyait toujours en mes capacités. Je voulais croire que j’avais une occasion de gagner le trophée. Mon niveau de jeu au Queen’s et à Wimbledon a confirmé cette croyance.”

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