Nette hausse de Wall Street, rassurée par la France
(Keystone-ATS) La Bourse de New York a clôturé en nette hausse lundi. Elle a profité du mouvement mondial d’appétit pour le risque après l’arrivée en tête d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle française: le Dow Jones a pris 1,05% et le Nasdaq 1,24%, à un record.
Selon les résultats définitifs, le Dow Jones a gagné 216,13 points à 2′.763,89 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 73,30 points à 5983,82 points, un niveau jamais vu à la clôture. L’indice élargi S&P 500 a pris 25,46 points, soit 1,08%, à 2374,15 points.
“La Bourse accueille très positivement l’actualité française”, a résumé David Levy, de Republic Wealth Advisors. “Les résultats du premier tour de l’élection calment certaines inquiétudes qui étaient présentes sur les marchés.” Du point de vue des marchés, “on dirait que les Français ont fait plaisir au monde entier”, a estimé Sam Stovall, de CFRA.
Appétit au risque
“La hausse générale des marchés a réveillé de l’appétit au risque”, a rapporté M. Levy, soulignant que le marché obligataire, traditionnelle valeur refuge, accusait le coup comme en témoignait une hausse des rendements américains.
Vers 22H35 (suisses), le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,273% contre 2,245% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,928%, contre 2,903% précédemment.
Pour autant, les analystes soulignaient que l’élection française n’était qu’une problématique parmi d’autres pour les investisseurs américains, la hausse de Wall Street étant d’ailleurs limitée au regard des bonds des Bourses européennes.
“La grande question, c’est de savoir si cette embellie va durer”, a conclu M. Stovall. “Est-ce que c’est le premier pas pour que les marchés mondiaux sortent de leur fourchette d’échanges ? Ou est-ce que les investisseurs vont prendre leurs bénéfices, dans l’idée que rien de concret n’a vraiment changé ?”