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Les sismologues aussi profitent du calme dû au confinement

Avec les mesures de confinement, le "bruit de fond" sismique a diminué de 20% à 30% en Europe (archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Les sismologues aussi profitent du calme dû au confinement: leurs appareils enregistrent des microséismes qui seraient d’ordinaire passés inaperçus dans le bruit de fond provoqué par le trafic et les activités économiques.

“La réduction des mouvements du sol a été nettement mesurable dans de nombreuses stations”, a indiqué lundi le sismologue Joachim Ritter, de l’Institut de technologie de Karlsruhe (D). Les microséismes ainsi détectés pourraient livrer des informations utiles à la prédiction de tremblements de terre plus importants, selon lui.

“La surface terrestre n’est jamais absolument calme”, ajoute le géophysicien. Le bruit de fond sismique a des causes naturelles comme les vagues de la mer ou le vent mais aussi humaines, avec le trafic, les travaux et l’industrie notamment.

Depuis la mi-mars, il a diminué de 20% à 30% en Europe, atteignant un niveau que l’on ne connaît d’ordinaire qu’à Noël ou à Pâques, selon le chercheur.

En Suisse aussi le phénomène a été observé. Ce fut particulièrement le cas à Martigny, Zurich, Bâle ou encore Genève, a précisé à Keystone-ATS Philippe Roth, du Service sismologique suisse.

“Les microséismes nouvellement détectés nous aident à mieux comprendre les rapports tectoniques”, note le spécialiste. Il souligne toutefois qu’à l’échelle des temps géologiques, cette “fenêtre corona” est très courte pour en tirer des enseignements.

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