Des perspectives suisses en 10 langues

Les sièges du PDC aiguisent toutes les convoitises

Une affiche des candidats du PDC du Valais romand au Conseil national. Tout à gauche, le sortant Benjamin Roduit qui a remplacé Yannick Buttet en cours de législature. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Affaibli par le départ de plusieurs de ses ténors en cours de législature, le PDC valaisan pourrait perdre l’un de ses quatre sièges au National et un aux Etats. Une perspective qui aiguise les convoitises des partis minoritaires.

Le PDC lance six candidats dans la course au Conseil national, dont les trois sortants. Elus en cours de législature, Benjamin Roduit, Thomas Egger et Philipp Matthias Bregy n’ont guère eu le temps de faire leurs preuves, et la prime de confiance accordée en général aux sortants pourrait bien leur faire défaut.

Cette situation fragilise le PDC qui risque d’y perdre l’un de ses quatre sièges. Celui du Haut-Valaisan Thomas Egger est souvent cité par les observateurs politiques. Même si le Haut-Valais est réputé pour voter compact et “ethnique”, il n’est pas dit qu’il se mobilise suffisamment pour conserver ses deux représentants.

La gauche bien placée

Cette vulnérabilité nouvelle du PDC éveille l’intérêt des autres partis. Les socialistes souhaitent récupérer leur deuxième siège perdu en 2015. Apparentés aux Verts, dont les projections annoncent une progression sur le plan national et cantonal, la conquête par la gauche de ce siège supplémentaire ne paraît pas utopique.

Statu quo probable à l’UDC qui devrait conserver ses deux sièges occupés par les sortants Jean-Luc Addor et Franz Ruppen. Quant au PLR, il cherchera à décrocher un deuxième siège, mais sa faible représentation dans le Haut-Valais reste un écueil.

Une femme pour le PDC

Pour le Conseil des Etats, tous les regards se tournent également vers le PDC: le parti conservera-t-il ou non son monopole sur les deux sièges valaisans ?

Le PDC mise sur une femme, Marianne Maret, qui fera la course au côté du sortant Beat Rieder. La réélection du Haut-Valaisan, qui mène en outre une campagne d’image plutôt dynamique, ne devrait pas être contestée.

L’élection de Marianne Maret, 61 ans, 22 ans de politique sur le plan communal et cantonal mais aucune expérience en politique fédérale ou à l’exécutif cantonal, reste incertaine. Respectée au-delà des partis, elle pourrait y engranger des voix et être portée par la mouvance féminine en cette année de grève des femmes.

Ballottage général probable

Mais pour l’heure, Marianne Maret peine encore à s’imposer lors des nombreux débats qui ponctuent la campagne. Il faut dire qu’en face, le PS avec Mathias Reynard et le PLR avec Philippe Nantermod présentent des candidatures de poids, des conseillers nationaux déjà rodés à la politique fédérale. Tous deux, ainsi que l’UDC Cyrille Fauchère se présentent aussi à la Chambre du peuple.

Le premier tour de scrutin du Conseil aux Etats débouchera vraisemblablement sur un ballottage général. Comme souvent en Valais, la suite dépendra de la capacité des minoritaires à s’accorder sur un seul candidat.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision