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L’augmentation de paralysie flasque aiguë inquiète

Les scientifiques ignorent encore la cause de la paralysie flasque aiguë (archives). KEYSTONE/EPA/MICHAEL REYNOLDS sda-ats

(Keystone-ATS) Les autorités américaines ont admis mardi ignorer la cause directe de la paralysie flasque aiguë face à une forte hausse de cette maladie infantile rare. Au total, 252 enfants ont été traités cette année pour des symptômes de cette maladie proche de la poliomyélite.

Celle-ci provoque des paralysies des bras et des jambes, a indiqué Nancy Messonnier, directrice du centre national pour les vaccinations et les maladies respiratoires au sein des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Depuis la semaine dernière, 33 nouveaux cas ont été rapportés, et avec 80 malades confirmés, on semble s’acheminer vers une année en phase avec les deux dernières années de pic (149 cas en 2016 et 120 cas en 2014), selon Mme Messonnier.

Seule une dizaine de cas avaient été révélés pour 2015 et 2017, année durant laquelle un enfant est décédé de paralysie flasque aiguë (PFA). Plus de 400 cas ont été confirmés en laboratoire depuis 2014, année où le syndrome s’est déclaré.

Pas de traitement

La scientifique a assuré que la maladie, dont l’origine reste énigmatique et contre laquelle il n’y a pas de traitement spécifique, restait “rare”, malgré l’inquiétude croissante des parents.

La plupart des cas concernent des enfants âgés de 2 à 8 ans. Tous se sont plaints de fièvre et de problèmes respiratoires entre trois et dix jours avant de souffrir de paralysie. Certains ont guéri rapidement, beaucoup d’autres restent paralysés. La maladie affecte le système nerveux, dans la moelle épinière.

Sur les 125 cas étudiés par les CDC, la moitié d’entre eux étaient positifs à un entérovirus ou un rhinovirus, qui provoquent fièvre, écoulement nasal, vomissement, diarrhée et douleurs musculaires. Mais les scientifiques ignorent encore la cause précise de la PFA.

“Cela peut être un des virus que nous avons déjà détectés, ou un virus que nous n’avons pas encore détecté”, a expliqué Nancy Messonnier. “Ou cela pourrait être que le virus déclenche un autre processus qui provoque la PFA, à travers un processus auto-immune”.

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