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L’armée suisse a détruit ses stocks d’armes à sous-munitions

Les armes à sous-munitions sont des obus composés d’une munition mère qui, une fois tirée, disperse une quantité variable de sous-munitions pour combattre une cible sur une vaste surface (archives). Keystone/AP/SVEN KAESTNER sda-ats

(Keystone-ATS) L’armée suisse a éliminé ses stocks d’armes à sous-munitions. La Confédération s’était engagée à éliminer d’ici fin 2020 l’ensemble de ces projectiles dans le cadre de la convention sur les armes à sous-munitions, entrée en vigueur en 2013.

L’armée suisse avait acquis, entre 1988 et 1999, un total de 202’000 “projectiles cargo” (autre nom des armes à sous-munitions) pour 626 millions de francs suisses, a rappelé mardi le Département fédéral de la défense (DDPS). Il s’agissait de projectiles pour lance-mines de 12 cm et de projectiles de 15,5 cm pour l’obusier blindé M109.

Le dernier de ces projectiles a pu être éliminé l’année passée, “de manière appropriée et respectueuse de l’environnement”, précise le DDPS dans un communiqué. La quantité de projectiles éliminés équivaut à environ 9000 tonnes de munitions.

Conformément à la Convention, l’armée conserve une cinquantaine de projectiles cargo pour assurer la formation des spécialistes du déminage et de l’élimination des munitions du centre de compétences DEMUNEX. Comme ces spécialistes sont envoyés en mission à l’étranger dans le cadre du déminage humanitaire, il est important qu’ils disposent de connaissances techniques sur ce type d’engins, note le DDPS.

A ce jour, 120 Etats ont accepté la convention sur les armes à sous-munitions et décidé d’interdire complètement ces engins. La convention a été ratifiée en 2012 par la Suisse, pour qui elle a pris effet au 1er janvier 2013.

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