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Jessica Jaccoud à la présidence du PS vaudois

La nouvelle présidence du Parti socialiste vaudois: les vice-présidents Pierre Dessemontet et Monique Ryf entourent Jessica Jaccoud. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) La députée de Nyon (VD) Jessica Jaccoud a été élue samedi à la présidence du Parti socialiste vaudois (PSV). Roger Nordmann a quant à lui obtenu une dérogation pour se représenter aux élections fédérales, une exception vivement critiquée par les jeunes du parti.

Sans surprise, les quelque 250 délégués réunis à Lausanne en congrès extraordinaire ont élu à la présidence du PS vaudois Jessica Jaccoud, députée au Grand Conseil depuis 2014. L’avocate de 34 ans était la seule candidate à la succession de Stéphane Montangero qui aura dirigé le parti durant quatre ans.

La nouvelle présidente s’est engagée à défendre les “acquis gagnés de haute lutte durant le siècle passé”, selon le communiqué du PSV. Elle souhaite aussi que le parti continue à être une force de proposition et qu’il porte les nouveaux combats qui s’imposent face aux modifications sociales et économiques.

Pierre Dessemontet, député et municipal d’Yverdon-les-Bains, et Monique Ryf, députée et conseillère communale à Oron, ont été élus à la vice-présidence, pour des mandats de deux ans également.

Rempart face à la pauvreté

Le président sortant a dressé le bilan de son action, relevant que le PS a été le seul rempart face à la montée de la pauvreté qui a suivi le virage à droite amorcé lors des élections fédérales de 2015. De son côté, la conseillère d’Etat Nuria Gorrite a adressé un hommage à Stéphane Montangero, soulignant la dynamique de tous les instants qu’il avait insufflée au PSV.

Parmi les autres objets à l’ordre du jour, les délégués ont accordé une dérogation au conseiller national Roger Nordmann afin qu’il puisse se représenter aux élections nationales en 2019. Agé de 45 ans, le Lausannois siège depuis 2004 à Berne, où il est chef du groupe socialiste depuis 2015. Selon les statuts du PSV, il aurait dû se retirer après cette quatrième législature.

La dérogation, votée par 209 voix contre 25, a été vivement contestée par la Jeunesse socialiste vaudoise. Dans un communiqué séparé, cette dernière se dit “déçue” par cette nouvelle exception qui suit celle accordée notamment à Pierre-Yves Maillard pour l’élection au Conseil d’Etat l’an passé. “La limitation des mandats est un outil démocratique qui permet un changement de personnes et, de ce fait, un renouvellement des idées et des combats”, concluent les jeunes socialistes.

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