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Saad Hariri s’apprête à aller en France

Le Premier ministre libanais Saad Hariri quittera Ryad pour la France, où il est attendu samedi . Il avait déjà rencontré le président Emmanuel Macron le 1er septembre (archives). KEYSTONE/AP POOL AFP/LUDOVIC MARIN sda-ats

(Keystone-ATS) Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri s’apprêtait vendredi à se rendre à Paris. Mais la crise reste entière deux semaines après sa démission-choc et des accusations de “captivité” en Arabie saoudite.

Le président français Emmanuel Macron recevra samedi à 12h20 au palais de l’Elysée M. Hariri, qui sera dix minutes plus tard rejoint par sa famille pour un déjeuner, a précisé la présidence française. Il n’était pas clair combien de temps il resterait en France.

Ancienne puissance mandataire du Liban, la France a joué les médiateurs et M. Macron a invité à Paris M. Hariri et sa famille “pour quelques jours”, pour sortir de l’impasse née de sa démission surprise annoncée le 4 novembre à Ryad. Une invitation acceptée par M. Hariri avec l’accord du parrain saoudien.

“Je l’accueille demain avec les honneurs dus à un Premier ministre, certes démissionnaire, mais dont la démission n’est pas reconnue dans son pays encore puisqu’il ne s’y est pas rendu”, a expliqué M. Macron.

M. Macron a indiqué qu’il n’y aurait pas “d’accueil officiel” pour M. Hariri vendredi soir à son arrivée en France puisqu’il s’agit d'”une visite familiale”.

Dialoguer avec l’Iran

Le président a par ailleurs réaffirmé sa volonté de “dialoguer” avec l’Iran, qui a accusé Paris de “partialité” après les critiques du chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian sur les “tentations hégémoniques” de Téhéran au Moyen-Orient.

“La réaction iranienne méconnaît la position française”, a réagi M. Macron. “La France tient une ligne (…) qui consiste à construire la paix, à ne s’immiscer dans aucune des divisions nationales ou régionales, et à ne pas choisir un camp contre l’autre, là où beaucoup voudraient entraîner les puissances occidentales dans une opposition croissante entre sunnites et chiites”.

“Le rôle de la France est de parler à tout le monde”, a-t-il ajouté avant de juger que “tout le monde a intérêt à chercher le calme”.

“Notre souhait est que l’Iran ait une stratégie régionale moins agressive et que nous puissions clarifier sa politique balistique qui apparaît comme non maîtrisée”, a souligné M. Macron, qui a annoncé son intention de se rendre dans ce pays courant 2018.

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