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Doublé Ferrari à Singapour, Vettel s’impose

(Keystone-ATS) Sebastian Vettel a renoué avec la victoire en F1 lors du Grand Prix de Singapour. Le pilote allemand de Ferrari n’avait plus connu pareil honneur depuis le Grand Prix de Belgique l’an dernier.

Doux pour l’un, amer pour l’autre. Après vingt-deux Grand Prix sans victoire – 392 jours, plus d’une saison! -, Vettel a retrouvé le goût du succès devant son équipier chez Ferrari Charles Leclerc.

Sur la grille de départ, le Monégasque était pourtant en pole position, au côté du Britannique Lewis Hamilton (Mercedes). L’Allemand, lui, n’était que troisième, rang qu’il a conservé jusqu’à un arrêt aux stands décisif au 19e tour. Premier des leaders à changer de pneus – suivant une consigne “de dernière minute” de la Scuderia, a-t-il expliqué -, Vettel n’a pas ménagé ses efforts en piste pour chiper la tête de la course à Leclerc sur ce coup stratégique.

Rentré un tour plus tard, le pilote de 21 ans est ressorti de la voie des stands derrière son aîné et n’a plus pu ensuite récupérer son bien sur un tracé, le circuit urbain de Marina Bay, sur lequel il est très difficile de dépasser. Autre victime de cette stratégie, Hamilton est resté en piste aussi longtemps que possible pour tenter de conserver sa deuxième position, mais il a finalement perdu deux places en rentrant à son tour aux stands.

Premier doublé depuis 2017

Quatrième à l’arrivée, le quintuple champion du monde porte tout de même de 63 à 65 points son avance au classement des pilotes sur son dauphin et équipier finlandais Valtteri Bottas, 5e et prié par radio de ne pas mettre en péril son leader. C’est le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), quatrième sur la grille, qui complète le podium de la 15e manche sur 21 cette saison.

Pour Ferrari – qui a dû attendre les deux précédents GP en Belgique et en Italie pour remporter avec Leclerc ses deux premières victoires en 2019 -, c’est le premier doublé depuis le Grand Prix de Hongrie 2017. La première fois aussi depuis 2008 que la Scuderia remporte trois courses de rang. “Le début de saison a été difficile, mais depuis quelques courses, nous revenons à la vie, s’est réjouit le vainqueur du jour. Ces dernières semaines n’ont pas été les meilleures pour moi. Mais cela m’a fait du bien de recevoir autant de soutien, des messages de gens qui me racontaient leur propre histoire, quand les choses ne se passaient pas si bien pour eux. Ca m’a donné de la force et des raisons d’y croire.”

Leclerc fâché

Ce revers de fortune inattendu, sur un tracé sinueux et lent qui, sur le papier, ne favorisait pas les caractéristiques des Ferrari, restera toutefois terni par la colère et la déception de Leclerc. “Je ne comprends pas (ce choix stratégique). Il faudra en discuter après la course”, a fulminé le Monégasque à la radio pendant le GP, ajoutant un peu plus tard: “Je pense que c’est injuste”. Ses managers Nicolas Todt et Morgan Caron ont également été aperçus en grande conversation avec Mattia Binotto, le patron de Ferrari, à peine la ligne d’arrivée franchie.

Une fois descendu de sa monoplace, Leclerc s’est montré plus mesuré, expliquant: “Je voulais juste faire comprendre que j’étais très mécontent dans la voiture et que ce scénario-là, on ne l’avait pas du tout abordé pendant le meeting d’avant-course. Mais je vais essayer de comprendre pourquoi on a fait ça. Je suis sûr que c’était pour le bien du team et pas contre moi.”

A noter la 10e place pour Sauber Alfa-Romeo grâce à Antonio Giovinazzi. L’Italien inscrit son quatrième point cette saison. L’autre pilote de l’écurie suisse, Kimi Räikkönen, a connu l’élimination.

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