Des perspectives suisses en 10 langues

Brexit: encore du travail avant un accord en décembre

Vingt-cinq dirigeants européens sont réunis à Göteborg, en Suède. KEYSTONE/APA/BKA/ANDY WENZEL sda-ats

(Keystone-ATS) Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a accentué vendredi la pression sur la Première ministre britannique Theresa May. Il a affirmé qu’il y avait encore du travail à faire pour un accord sur la première phase des négociations sur le Brexit.

“L’horloge tourne. J’espère que nous serons capables d’avoir un accord en ce qui concerne les clauses du divorce au Conseil européen de décembre, mais il y a encore du travail à faire”, a dit M. Juncker, en arrivant à un sommet européen consacré aux questions sociales à Göteborg (Suède).

Mme May fait partie des 25 dirigeants de l’UE présents à Göteborg (sur 28 au total). En marge de la rencontre, elle doit également s’entretenir en tête à tête avec le président du Conseil européen Donald Tusk pour évoquer les avancées des discussions sur le Brexit, mais aussi ses homologues irlandais, polonais et suédois.

La Première ministre britannique espère pour sa part que l’UE “répondra positivement” à son offre sur le Brexit, a-t-elle déclaré vendredi en arrivant à Göteborg. “J’espère que l’UE répondra positivement afin que nous puissions avancer ensemble et parvenir aux meilleurs accords possibles à l’avenir qui soient bénéfiques aussi bien aux citoyens du Royaume Uni que ceux des 27 autres pays de l’UE”, a-t-elle dit.

Feu vert espéré

Certains pays européens souhaitent avancer sur la question de l’avenir des relations commerciales entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Car, même si l’Allemagne et la France sont très influents, cette question concerne l’ensemble du bloc, a déclaré vendredi le ministre britannique chargé du Brexit, David Davis.

Londres espère obtenir le feu vert à l’ouverture de négociations sur l’avenir de ses relations avec les Vingt-Sept lors du Conseil européen des 14 et 15 décembre.

L’UE estime pour l’instant que les progrès sur les modalités du divorce, effectif en mars 2019, sont insuffisants pour passer à la prochaine phase des négociations.

Dossiers prioritaires

Lors du dernier sommet européen en octobre, les 27 avaient fait un geste envers Londres en acceptant de lancer des “préparatifs internes” pour la négociation à venir d’un accord commercial avec le Royaume-Uni.

Mais ils avaient prévenu que cette deuxième phase de négociations n’interviendrait qu’une fois des “progrès significatifs” enregistrés dans les trois dossiers prioritaires que sont l’épineux règlement financier du Brexit, le sort des droits des expatriés européens et britanniques après le divorce, programmé fin mars 2019, et les conséquences de la séparation pour l’Irlande.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, dont le pays est en première ligne des discussions en cours, a estimé qu’il était “certainement possible” d’arriver à des conclusions en décembre.

Malgré les appels répétés des Européens aux Britanniques pour clarifier leurs offres, le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a estimé vendredi matin, lors d’un déplacement à Dublin, qu’il était désormais “logique” de passer à la phase 2 des négociations.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision