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Ai Weiwei investit le Palais de Rumine à Lausanne

L'exposition de l'artiste chinois Ai Weiwei "D'ailleurs c'est toujours les autres." est à voir dès jeudi et jusqu'au 28 janvier 2018 au Musée cantonal des Beaux-Arts, ainsi que dans les diverses institutions du Palais de Rumine à Lausanne. KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ sda-ats

(Keystone-ATS) Le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) à Lausanne accueille Ai Weiwei, star planétaire de l’art contemporain. L’artiste chinois investit chacun des musées du Palais de Rumine avec plus de 40 de ses travaux dès vendredi et jusqu’au 28 janvier 2018.

“Ai Weiwei. D’ailleurs c’est toujours les autres.” est une exposition complexe, unique en son genre, a déclaré mercredi devant la presse Bernard Fibicher, directeur du MCBA. Elle est spéciale dans le sens qu’Ai Weiwei n’expose pas seulement au musée, mais dans toutes les institutions du Palais de Rumine: au Musée d’archéologie et d’histoire, de zoologie, de géologie et de la monnaie, ainsi qu’à la Bibliothèque cantonale et universitaire.

Les oeuvres d’art sont disséminées de manière ultra-visible, parfois bien cachées. Ce jeu de piste auquel sont conviés les visiteurs réserve de très belles surprises, a ajouté le directeur. Ce sera la dernière exposition du MCBA dans ses murs actuels avant son ouverture sur le site de Plateforme 10, a-t-il précisé.

Maître à penser

Le titre de l’exposition est une référence à l’épitaphe de Marcel Duchamp. “D’ailleurs c’est toujours les autres qui meurent”. En repérage à Lausanne il y a deux ans pour préparer l’exposition, Ai Weiwei en a eu l’idée mais l’a raccourcie, “ce qui donne un message superbe d’ouverture à l’autre”, a relevé M. Fibicher.

Dans cette exposition, il y a plein de références et d’allusions à celui qui est le maître à penser de l’artiste. “Duchamp est comme un livre de recettes pour Ai Weiwei”, note-t-il.

Dans chacune des oeuvres du plasticien, il y a une partie de son vécu, explique le directeur. Ainsi, “Blossom” un immense tapis de fleurs de porcelaine se réfère à la campagne des 100 fleurs de Mao, une vague de répression qui a provoqué l’exil de grands nombres d’artistes. Parmi eux, son père, le poète Ai Quing avec lequel il a vécu en camp de redressement pendant 17 ans.

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