Moins de 5% de réinstallations de réfugiés atteintes en 2018
(Keystone-ATS) Moins de 5% des réinstallations de réfugiés requises en 2018 ont été honorées. En chiffres absolus, les moins de 56’000 personnes acheminées vers un pays tiers constituent moins de la moitié du nombre d’il y a deux ans, a indiqué mardi l’ONU à Genève.
“Le contexte mondial a changé”, a précisé devant la presse une porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). “Le déplacement forcé a augmenté”. En 2017, plus de 65’000 réfugiés avaient été acceptés par des Etats tiers et ils étaient encore plus de 126’000 un an auparavant.
La porte-parole a refusé de commenter l’impact de la politique du président américain Donald Trump sur cette diminution. Au total, 1,2 million de réfugiés avaient besoin d’une réinstallation en 2018. Parmi eux, le HCR a lancé plus de 80’000 demandes.
Plus de 28’000 portaient sur des Syriens et plus de 21’000 sur la République démocratique du Congo (RDC). Ceux qui ont pu être redéployés ont quitté le Liban pour près de 10’000 d’entre eux, devant la Turquie et la Jordanie.
Au total, 68% des demandes étaient liées à des victimes de violences et de torture. Plus de la moitié étaient pour des enfants. Le HCR appelle “à davantage de solidarité et de répartition” de la prise en charge des réfugiés dont moins d’1% en moyenne sont réinstallés.
En 2019, selon les estimations, près d’1,5 million de réfugiés dans plus de 60 pays d’accueil seront considérés comme ayant besoin d’une réinstallation. Avec 43%, les Syriens constituent à nouveau le premier groupe parmi eux.
