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L’Alsace parmi les régions menacées de pénurie d’eau cet été

(Keystone-ATS) De nombreuses nappes phréatiques affichent des niveaux “peu satisfaisants”, a annoncé le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Ce dernier évoque des “problèmes” attendus dans certaines régions pendant l’été prévu plus chaud que la normale. L’Alsace figure parmi les régions à risque.

Le manque de précipitations pendant la période hivernale n’a pas permis la recharge habituelle des nappes qui ont commencé à se vider logiquement au printemps.

Les précipitations du mois de mai dans certaines régions ont ralenti le processus. Mais malgré tout, au 1er juin, 59% des nappes se situaient à un niveau “modérément bas à bas”, selon le dernier bulletin du BRGM publié mardi.

Les niveaux de certains aquifères (sud de l’Alsace, Bourgogne, amont du Rhône) sont même “proches des minima enregistrés pour un mois de mai”. Ce sont les “secteurs à problèmes attendus pour l’été”, a commenté lors d’une conférence de presse l’hydrogéologue Laurence Gourcy.

De manière générale, “c’est beaucoup moins bien que l’année dernière” où la situation était globalement satisfaisante en sortie d’hiver, “mais plus favorable qu’en 2017 où il y avait eu énormément de restrictions d’eau”, a-t-elle ajouté.

L’année 2018 ayant déjà été marquée par une sécheresse qui avait frappé le nord du continent européen, les agriculteurs s’inquiètent depuis quelques mois d’un risque d’un nouvel épisode pour cet été.

Comment “recharger” les nappes

D’autant que selon un communiqué publié par Météo-France la semaine dernière, des conditions anticycloniques devraient dominer sur la France et une grande partie de l’Europe, avec des températures supérieures aux normales. Mais aucun scénario ne se dégage pour les précipitations, tempérait le service météorologique.

Alors que sous les effets du dérèglement climatique, les sécheresses devraient se multiplier, les experts du BRGM cherchent à améliorer le système de gestion des eaux souterraines.

Une partie importante des pluies n’arrivant jamais dans les nappes, du fait notamment de l’évaporation, ils travaillent notamment sur la “recharge artificielle” des nappes: comment réinjecter directement dans le sous-sol des eaux de surface ou eaux de pluies, pendant les saisons favorables.

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