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GE Belfort: des députés français se mobilisent

(Keystone-ATS) Plusieurs députés français d’opposition, de gauche et de droite, dont le nouveau président du parti Les Républicains Christian Jacob, ont demandé mercredi au gouvernement de suspendre le plan de sauvegarde de l’emploi des sites de General Electric (GE) situés dans le Territoire de Belfort.

Dans trois propositions de résolution similaires, l’une présentée par Alain Bruneel (PCF), Bastien Lachaud (LFI) et Dominique Potier (Socialistes et apparentés), une autre par Ian Boucard et Olivier Marleix (LR), et la dernière par Michel Zumkeller (UDI), ces députés invitent le gouvernement “à suspendre le plan de sauvegarde de l’emploi, afin de réunir l’ensemble des parties prenantes, élus locaux et nationaux et représentants de salariés du site GE de Belfort, afin de garantir l’avenir de ce fleuron industriel”.

“Cinq groupes présentent ces propositions, de droite et de gauche, c’est important politiquement et ça témoigne que l’on n’est pas d’accord avec la stratégie du gouvernement”, a souligné M. Bruneel. “Car au-delà du site de Belfort, il y a la politique industrielle du pays, et l’avenir de la transition énergétique”, a poursuivi l’élu du Nord.

Ces propositions, si elles sont adoptées, n’ont aucun caractère contraignant pour le gouvernement. “Nous n’avons pas de visibilité pour la présenter en séance”, a reconnu de son côté M. Marleix au sujet de la résolution LR.

Maintenir la pression

“Mais nous demandons au gouvernement de défendre les intérêts des salariés français, et pas ceux des actionnaires américains”, a-t-il dit. “Il serait aberrant que le gouvernement valide un plan social qui contredirait des engagements dont il est juridiquement garant”. Notre idée est aussi de maintenir la pression et d’aider le gouvernement dans ses négociations avec les États-Unis en montrant que la représentation nationale le soutient”, a-t-il ajouté.

Mercredi matin, au lendemain d’une réunion à Bercy, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a jugé qu’un accord entre l’intersyndicale et la direction de General Electric était “très difficile mais possible”.

M. Marleix a présidé la commission sur les décisions de l’État en matière de politique industrielle, qui s’est intéressée particulièrement à la cession de la branche Énergie d’Alstom à General Electric en 2014.

L’usine de turbines à gaz est bloquée depuis plus d’une semaine et une manifestation de soutien aux salariés de GE est prévue samedi à Belfort.

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