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France: l’unique suspect a avoué le meurtre de la petite Maëlys

La fillette avait disparu lors d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère) dans la nuit du 26 au 27 août derniers (archives). Keystone/AP/DARIUS sda-ats

(Keystone-ATS) L’unique suspect dans la disparition de la petite Maëlys, 9 ans, en août dernier en Isère en France, a avoué mercredi le meurtre “involontaire” de la fillette, a annoncé le procureur de Grenoble. Des restes de l’enfant ont été découverts sur ses indications.

Nordahl Lelandais a reconnu qu’il “s’était débarrassé du corps”, mais a refusé de s’exprimer sur les circonstances de la mort. Il a aussi présenté ses excuses aux parents de Maëlys, a ajouté en conférence de presse le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. “Ce soir, les parents de Maëlys savent que leur fille est morte, qu’elle a été tuée”, a déclaré le procureur.

Il aura fallu une journée entière de recherches, rendues très difficiles par la neige et le terrain escarpé, pour mettre au jour des restes de la petite fille. “Les gendarmes et des chiens ont permis de découvrir le crâne de l’enfant et un ossement”, a précisé M. Coquillat. M. Lelandais a dit qu’il s’expliquerait “ultérieurement” sur les circonstances de la mort de Maëlys.

Dans la journée, il a emmené les enquêteurs près du domicile de ses parents, à Domessin, proche de Pont-de-Beauvoisin, bourg de l’est de la France où la fillette avait disparu lors d’une fête de mariage.

Une trace de sang

Le suspect a expliqué y avoir déposé le corps de l’enfant, être ensuite repassé à la fête du mariage puis être revenu à Domessin, avoir mis Maëlys dans le coffre de sa voiture avant de l’abandonner dans le massif de la Chartreuse, a détaillé le procureur. C’est sur ses indications que les enquêteurs ont pu retrouver, à l’aide de chiens spécialement entraînés, les restes de l’enfant.

“Les investigations vont continuer”, notamment pour déterminer les circonstances de la mort de Maëlys. Le magistrat a expliqué ce rebondissement par la découverte d’une trace de sang de Maëlys “sous le tapis de sol” du coffre de la voiture du suspect, après que les juges d’instruction eurent fait désosser le véhicule.

Ayant pris connaissance de cette expertise, son avocat Alain Jakubowicz est allé rendre visite mardi à Nordahl Lelandais, qui a demandé aux juges d’instruction de l’entendre. Ce qui a été fait mercredi matin. Jusqu’à présent, l’ancien maître-chien dans l’armée de 34 ans avait farouchement nié son implication dans la disparition de l’enfant dans la nuit du 26 au 27 août.

“Le mensonge en droit français n’est pas un délit. Le mensonge fait partie des droits de la défense, au risque de celui qui ment”, a lâché son avocat, visiblement ému. Plusieurs indices accablaient depuis près de six mois l’ancien militaire, dont une trace ADN de Maëlys retrouvée dans son véhicule et des images de caméra de surveillance filmées la nuit de sa disparition.

Ces dernières montrent une voiture identifiée par le parquet comme celle de Lelandais, avec à son bord “une silhouette frêle dans une robe de couleur blanche” comme celle que la petite fille portait ce soir-là. Ses parents “ont reconnu des éléments de la robe et notamment la bretelle”, selon leur avocat Me Fabien Rajon. Nordahl Lelandais a également été inculpé le 18 décembre pour l’assassinat du caporal Arthur Noyer en Savoie en avril.

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