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Le décret anti-immigration de Donald Trump heurte les Conventions de Genève

Une généticienne iranienne était attendue à Harvard pour y poursuivre des recherches entamées à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, avec une bourse du Fonds national de la recherche. Désormais, elle est bloquée en Suisse. RTS-SWI

Dans la tourmente après sa décision de fermer les frontières aux ressortissants de sept pays musulmans, le président américain cherche à reprendre la main. Dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse estime que cette décision est contraire au droit international humanitaire.

«Tout se passe bien avec très peu de problèmes», a affirmé lundi Donald Trump, citant le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly. Accusé d’avoir signé le décret anti-immigration dans la précipitation, le président a répondu: «Si l’interdiction avait été annoncée une semaine à l’avance, les ‘méchants’ se seraient précipités dans notre pays.»

De nombreux ressortissants des sept pays concernés (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) ont été retenus dans les aéroports américains à leur arrivée ou empêchés d’embarquer au départ d’autres pays, suscitant de vives protestations et la condamnation des organisations de défense des droits humains.

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Depuis lors, la résistance s’organise:

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Droits humains affaiblis

Quelle est précisément la légalité ou l’illégalité du décretLien externe de Donald Trump au regard du droit international? Les réponses de spécialistes interrogés par la RTSLien externe.

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Ministre suisse des affaires étrangères, Didier Burkhalter avait dimanche qualifiéLien externe le décret présidentiel de contraire au droit international:

«La Suisse est attachée à la prévention du terrorisme et s’engage concrètement en la matière. Les mesures prises dans ce cadre doivent toutefois respecter les droits fondamentaux ainsi que le droit international. Nous nous sommes toujours opposés à la discrimination des êtres humains en raison de leur religion ou de leur provenance. En ce sens le décret pris aux USA va clairement dans la mauvaise direction.

S’agissant des réfugiés, les Conventions de GenèveLien externe impliquent que tous les pays accueillent les personnes victimes de la guerre, pour des raisons humanitaires. Il est donc contraire à ces Conventions de stopper de manière générale l’accueil de personnes venant de Syrie.»

Didier Burkhalter s’en est expliqué le même jour à la RTS.

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swissinfo.ch/fb avec la RTS (Téléjournal du 30 janvier 2017)

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