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A Abidjan, un concert contre le réchauffement climatique

Les artistes (ici Salif Keïta en 2015 à Lugano) ont un rôle à jouer dans la préservation de l'environnement, estiment les organisateurs du festival Femua (archives). KEYSTONE/TI-PRESS/DAVIDE AGOSTA sda-ats

(Keystone-ATS) Salif Keita et d’autres chanteurs africains ont donné un concert gratuit vendredi à Abidjan pour sensibiliser les populations du continent aux risques du réchauffement climatique. Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) en a fait son thème central.

Pour son 10e anniversaire, le Femua a réuni 15 artistes de renom dans le quartier populaire de Marcory, autour du thème “L’Afrique face au réchauffement climatique”. Le podium a été dressé sur la “Place Papa Wemba” en hommage à l’idole de la chanson congolaise, mort sur scène lors de l’édition précédente de 2016.

On y a vu notamment chanter Marema, la Sénégalaise lauréate du Prix Découvertes RFI 2014, et Singuila, chanteur français de R&B. Ce “festival (a été) créé pour contribuer au bien-être des populations”, a expliqué Salif Traoré alias Asalfo, le lead vocal de Magic System, le groupe star de la musique ivoirienne et commissaire du Femua.

“Cette 10e édition sera pour nous l’occasion de jouer notre partition dans le défi mondial de ce 21ème siècle, à savoir le réchauffement climatique”, a-t-il déclaré. “Aujourd’hui quand on parle de réchauffement climatique, les Africains ont tendance à croire que c’est pour les ingénieurs, pour les scientifiques ou pour les politiques”, a-t-il ajouté.

Pas le même impact

Et Asalfo de poursuivre: “Les Africains ne s’impliquent pas. Les politiciens ont un peu échoué sur la sensibilisation des populations”. Selon lui, les artistes ont un rôle à jouer dans la préservation de l’environnement.

“Quand un politicien dit ‘faites attention au réchauffement climatique’ et quand un Salif Keita un Black M, ou Singuila dit ‘faites attention au réchauffement climatique’, ça n’a pas la même portée, pas le même effet. Donc, je me suis dit que le Femua pouvait être une plateforme d’expression qui pouvait permettre, à nous artistes, de mettre un accent sur ce volet-là, sur ce point-là”, a assuré Asalfo.

Vêtu d’un ensemble bogolan (pagne traditionnel), Salif Keita, “très content d’être là pour cette cause”, a chanté devant le nombreux public plusieurs morceaux de son répertoire. “Sans la nature, nous ne pouvons pas exister”, a -t-il déclaré. Enfin, le “Femua Kids”, le volet destiné aux enfants, a consacré deux ateliers à l’initiation des tout-petits à la préservation de l’environnement.

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